Tuesday, June 06, 2006

joy division


Envie, besoin de sortir de mon 25 mètres carrés. Cet hotel est très classe! vous m'en direz tant. Il pue la charogne oui! trop de VRP des compagnies minières se croisent ici, se frollent, se mélangent et mélangent leurs odeurs.POUAH! je sens le Zbeck à quinze lieues. Conséquence du changement climatique automatisé pour sûr. Faut pas jouer avec la nature, sauf quand on y est obligé. mais de là à programmer l'été en plein mois d'octobre, il y a là de quoi dérégler mon horloge interne. Je suis certes dottée d'une avantageuse constitution qui me permet de réguler ma température interne, mais il m'est toutefois impossible de controler la puanteur des autres. Je ne vois qu'une solution : me boucher les narines et mourrir (bin oui je n'inspire que par là). A moins de me caler des pastilles d'eucalytus sous le pif.
Quoi qu'il en soit je vais changer d'air et faire un tour au marché aux épices.
A cette température (36 °) Mes hormones travaillent et mettent mes sens en éveil, un besoin primaire de reproduction de mon espèce. Hors, à 2 années lumières d'ici, je suis le et la seule de mon espèce et de mon rang. Bah, le quartier des plaisirs est à deux ruelles à l'est du marché. Je trouverai peut être une espèce compatible avec mes organes. Au pire, si le feu qui me consume ne s'éteint pas, j'irai aux bains douches me faire masser par un robot mimétique à mémoire de forme...

video killed the radio star


L'homme pense...donc je suis. belle connerie! jamais je n'ai compris un traitre mot de leur langage. Parler pour rien, tel est leur crédo. si tant recherchaient la fonction transcendante de leur être dans l'univers, j'aurais sans doute eu echo de leur desir. Hors, nul être humain n'est venu frapper à la porte de ma galaxie lorsque j'en ai eu le plus besoin, lorsque l'essentiel de ma "race" fut exterminée. et que les membres residuels de ma communauté ont été disséminés par delà les étoiles. En guise de faire-part, tout ce qu'ils nous envoyé, c'était un charabia de conneries sur une plaque de métal, caligraphies enfantines." moi homme, moi femme, nous être humain. toi pas avoir peur, nous pas sauvage. savons parler, savons compter savons même faire des bip radio avec une sonde envoyé à l'autre bout de l'espace". Moi pas avoir eu peur. Moi pas sauvage. moi être dernière de mon espèce. chaque espèce a son robinson crusoé. je suis le robinson et me suis échoué dans ce monde aux allures de paradis non conquis. je cherche ma place aujourd'hui, ambassadrice d'une kulture dont tout le monde se fout royalement. j'ai cherché desespéremment mon Vendredi, histoire de ne pas me retrouver pendu par les pieds, la tête dans le vide... ou pire, recroquevillé dans une cage en verre, observé comme une seiche géante a qui l'on provoque des stimulis. chaud, froid, air sec, humide. réagit-elle bien à l'electricité ou fibrile t-elle? Raté! au premier jour, je me suis retrouvé dans le bocal, en quarantaine. deux années se sont écoulées. je m'en suis tiré, car j'ai aisément assimilé leur langage alors que près de 1000 chercheurs furent nécessaires à entendre ne serait ce que des balbutiements du mien. BabeubiboBüRck!!! haaa, la linguistique, science des statistiques. tiens,prends, entends, assimiles : "toi,homme cultivé qui te prend pour Dieu et le Christ, et qui me surnome WoA. je m'appelle Nina et je prend ma plus belle plume pour t'écrire ces tendres mot."je ne viens pas de WAAMWAAM, je ne suis pas OUMMAINE, je ne suis pas dans mon monde éteint ce que tu nomme un OUMMOWOA mais j'ai une âme que vous appelez BUAWA. et je vous emmerde. notez, chers humain sans cortex, que dès que vous me libèrerez de mes tuyau, dès que je sortirai de ce bocal amniotique, je vous enfournerai mon poing dans la gueule." Neuf mois leur ont été nécessaires pour décoder mon écrit. je m'étais pourtant appliqué à rester la syntaxe et la case. je quittais enfin le centre de linguistique de la vie extraterrestre de StrassGüll, libre et égale en droit, pour me retrouver avecc une carte verte d'expatrié extraterrestre sur la ceinture d'enneaux de Saturne.

condoléances

can i touch it?


























disco industriel


La musique industrielle utilise les médias de masse pour diffuser ses idées et ses œuvres.Populaire mais contradictoirement confidentielle, elle est organisée et autonome. à contrario, l'auteur ne l'est pas forcément."(p59)

"...et de cette atommisation nait le besoin d'adhérer à ses propres préceptes de
l'Organisation autonome et de choix(...).Créer : contre la culture telle qu'elle est
conditionnée. Contre la contre culture telle qu'elle est conditionnée.guerre de l'information via la communication.process in vivo."(83)

"mercenaire? non.contrôle et gère l'attaque.techicien et artiste. anti-music, ANT music, essaimage vs propagande. synthesation des sons mais ne jamais aller à l'essentiel. laissons l'essence aux philosophes, aux parfumeurs et aux multinationales. tout voir, tout entendre,tout écrire. mais il n'y aura pas d'étude sur nous, pas de trace, pas de source commune à nos idées. nous sommes la version officielle. nous avons le choix de ne pas choisir, mais de nous
nourrir. observateurs de l'expérience IN and OUT du laboratoire, passant indéfiniment de l'éprouvette au bocal."(212)

"EXTRA -musical, EXTRA -littéraire, EXTRA -philosophe, EXTRA -sensoriel, EXTRA -sensible,EXTRA - sexuel, EXTRA -dépressif, I walk the line between GOD'n'EVIL, dépression et oppression."(215)
"le bruitiste-musicien industriel est utilisateur tactique, technicien (crée ton univers), pas un usager chargé d'une fonction (PAY and LISTEN)."(242)


extraits tirés de Ed unteür, CNRS, auteur du "Bruit et ses fonctions sociales en milieu extra -terrestre" aux éditions MOUSIK/line, 2079.

return to castle Ninastein

























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